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Et la sirène se change en poisson *
11 juin 2006

Ready ?

J'ai envie de vous mettre un tit truc que j'avais écrit quand je n'avais pas internet, et que bon, ça allait pas fort. En fait, j'avais vraiment envie/besoin qu'on m'écoute toussa, et IRL, c'était vraiment pas possible. Alors j'ai fait sur Word une sorte d'article, comme si je l'avais posté ici. J'ai écrit ça il y a tout juste un mois.

[ Attention : c'est long]

Jeudi 11 Mai 2006 

Envie d'écrire, envie de parler, envie de crier.
Je veux raconter des histoires, une histoire, la mienne.
Je me demande par où commencer. Dois-je m'exprimer convenablement ? Ou me laisser aller à un vocabulaire plus parlé qu'écrit ? Un mélange des deux peut-être ? Et vais-je me laisser guider par ma mémoire, ou vais-je au contraire la plier à mes désirs, à mes besoins, à ce que je veux écrire ?

Toutes ces questions que tant de personnes se sont posées avant de dire ce qu'elles avaient à dire.

Mes choix sont faits.

 Voyons un peu.
Mes oreilles se délectent d'une chanson sublime, si belle qu'elle en est insupportable, elle me rendrait malade de beauté. « Si j'étais moi ». Un titre qui en dit long en seulement quelques mots, innocents aux yeux de ceux qui ne se posent pas de questions. L'interprète de ces mots est Zazie, pour qui je voue une certaine admiration. Je n'irai pas jusqu'à dire une « fan attitude », mais j'admire cette femme. Elle m'impressionne. Certains riraient bien de cette phrase, mais soit, c'est un fait. Elle me change, me dévore parfois, me transporte toujours, m'obsède souvent. A tête reposée, ces mots paraissent étranges. Je modifie : sa musique, ses mots m'obsèdent. Je laisse mon texte en l'état pourtant. A la fin de cette chanson, Zazie se prête à un exercice pesant de douleur, un cri, un déchirement, si profond qu'il vous noue de l'intérieur. Ce sont ces cris qui me font un mal bienfaisant. Ces cris qui suivent des mots de solitude, des mots durs, des mots vrais peut-être. Pour certains en tout cas, ils le sont sûrement. C'est cela que j'aime, l'identification sans cesse possible des textes. De ses textes. J'aime ses jeux de mots, j'aime ce piquant insolent de ses débuts, j'aime la maturité, l'intensité de ses mots de maman. J'aime me perdre dans son monde, dans son timbre brisé sur une chanson live récente. Ce petit graillon impossible à contrôler, qui ressemble à une voix cassée, mais qui n'est qu'une altération, des suites des événements précédents dans sa vie. Lesquels précisément, je l'ignore : le tabac ? La maternité ? Les deux ? Ou autre chose ? Peu importe. Je mets souvent cette chanson lorsque je veux réfléchir, et c'est le cas ce soir. Allez savoir pourquoi. Je ne me sens ni mal, ni bien. Au fur et à mesure que mes doigts tapent sur le clavier, mon esprit se trouble d'un poème en espagnol que j'ai appris, et que je connais par coeur maintenant. Un poème engagé, un poème violent. Quelques vers sortent du lot, me troublent par leur violence. V
enid a ver la sangre por las calles ! L'impact de ces mots n’a pas changé grand chose au résultat de la guerre d'Espagne, mais là, tout de suite, sur moi, ils influencent mon humeur. Plus j'y pense, et plus ma journée se charge, s'alourdit, m'alourdit. J'entends les pas de mon frère. Zazie qui crie sa douleur. Ma mère qui patiente. Mes doigts sur le clavier. Et l'absence de mon père, qui arrive peut-être.

Je changerais volontiers de chanson, mais j'ai peur de perdre la volonté, l'envie, le besoin de cette poussée d'écriture.

A chaque fois que je me mets à réfléchir sur moi, les mêmes épisodes se présentent à moi. Les mêmes. Et je suis déçue, à chaque fois, de ne voir que ces moments-là. Ces moments-là, j'en ai parlé ailleurs. Avant. La curiosité vous y mènera sûrement.

Je hais ces instants-là. Les instants de doute, de peur, de douleur, de peine, qui durent, qui durent...

Je ne reviendrai pas dessus. Les plus curieux chercheront. Certains se demanderont, mais ne voudront pas forcément savoir. D'autres savent déjà, et seront tenté peut-être de les relire.

Je suis obligée de quitter cet endroit. Je reviendrai.

 Il est bien trop tard pour rester sur l'ordinateur, mais le sommeil me fait défaut. Je me prends à rêver, les yeux dans le vague. Réveillée en sursaut par une quelconque personne que, lors d'une pulsion momentanée, je déteste du plus profond de mon coeur. Je vais reposer mes yeux, si je ne peux dormir. Je reviendrai. Mais demain.

 Vendredi 12 Mai 2006

Me revoici, assise de nouveau devant cet écran, tapant encore sur ce clavier, relevant la tête de temps en temps. Mauvaise journée. Aujourd'hui, je me sens seule. Solitude amicale et amoureuse. Amicale temporaire, amoureuse de décennie.
J'explique cela très simplement. Je ne suis pas des personnes démonstratives et extraverties. Je ne suis pas des personnes qui s'assument, par vent et marées, envers et contre tout et tous.
Les antonymes de ces adjectifs me correspondraient mieux.
Complexée résume parfaitement la chose.
C'est fou, je n'assume absolument pas. Ou plutôt, je n'assume absolument plus.
Certains vont dire, mais, de quoi elle parle ?
D'autres vont dire, mais arrête tes bêtises. Et ceux là, je les remercie d'essayer.
D'autres vont se dire, je crois que je comprends. Et ceux là... Me donnent raison. Celui qui se tait, approuve.

J'entends ici vous faire réagir. (À méditer)

 

J'aimerais vous demander une faveur.
Que chaque courageux qui a tenu le choc jusqu'à la fin me le dise. Même si on ne se connait pas, même si vous vous ennuyiez et que vous avez lu uniquement parce que pas mieux à faire.
Si je n'ai pas de mot(s), c'est que mes paroles ont finies dans le vide informatique.

 

D'ici, je pense à vous, égoïstement. (Je me comprends)

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Commentaires
C
A TON AVIS ? Tu croyais que j'allais pas tout lire, MOI ? :p Tsssss.<br /> <br /> Un jour je ferai comme toi, et j'offrira mon 16 mai. Un long cri sur un carnet. Je t'aime.
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