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Et la sirène se change en poisson *
14 juin 2006

Post créatif

Voici ce que j'ai écrit hier, pour l'examen.

A Paris, le 13 juin 2006

 

Monsieur,

 

J’ai écrit récemment un ouvrage, un recueil de poèmes. Il se trouve que je cherche un éditeur et que vous me semblez le plus indiqué étant donné votre haute connaissance de la Poésie, classique ou moderne.

Je me permets donc, Monsieur, de vous parler de mon ouvrage.

Je sais, grâce à mes recherches, que vous êtes amateur de poésie, et que vous connaissez Aloysius Bertrand. Il se trouve justement que pour ce recueil, je me suis inspiré de ce dernier. Je me suis intéressé aux rêves, générateurs infinis de création et d’imagination, perturbants phénomènes grâce auxquels de nombreux hommes ont trouvé la sagesse. J’ai mis en lien ces prouesses incontrôlables avec l’imaginaire, la possibilité immense du verbe « pouvoir », verbe qui en trouble un autre : « croire ».

L’inconscient endormi le jour s’éveille la nuit, et remet en cause nos croyances, si parfaites, si belles, si simples. Il nous prend l’envie soudaine de les laisser de côté, de laisser vagabonder notre esprit au pays de l’incroyable, l’irréel, bien loin du matériel. C’est de ce pays là que naissent les plus belles histoires, les « trop belles pour être vraies ». C’est dans l’imaginaire que la vie prend tout son sens, sa vérité. Les difficultés apparaissent plus claires, plus faciles à surmonter. Il n’est plus aucune peur qui soit en mesure de nous atteindre, on touche les flammes, on les prend à pleines mains sans jamais se brûler.

Les rêves sont la clef de la stabilité : si une vie trop morne vous ennuie, les rêves vous feront voir monts et merveilles, et vivre des aventures palpitantes. Si au contraire une vie trop pleine vous fatigue, les rêves vous feront flotter sur une mer d’huile, et planer plus haut que les nuages.

L’imaginaire est une porte ouverte en permanence, n’attendant qu’à être franchie. Mon ouvrage en est le seuil. Les gonds sont solides, et rappellent les anciens, mais le bois est jeune et promet de belles années.

La vie est une terre connue de tous, une rive familière banalisée car on en parle trop. Les rêves sont une autre rive, que l’on atteint grâce au pont de l’imagination.

L’importance de rêver n’est pas évidente aux yeux de tous, or tous rêvent, à un moment ou à un autre. Même ceux qui ne veulent pas rêver rêvent de ne plus rêver !

Cet ouvrage est la prise de conscience des rêves, purs produits de l’inconscient. Il est les mots posés sur ce que nous imaginons tous quotidiennement sans y prêter attention.

Ici, aucune frustration possible, pas de réveil impromptu venant perturber les rêves.

Monsieur, connaissez-vous plus pur plaisir que de rêver sans fin ?

[A partir de là je ne m’en rappelle plus bien, j’ai rajouté ce petit bout en recopiant, donc c’est très approximatif]

Lire des rêves est un double plaisir. Tout d’abord celui de lire, tout simplement, puis celui de s’approprier les rêves des autres, de les accommoder pour qu’ils nous ressemblent. Cet ouvrage peut offrir ces plaisirs là, à condition, évidemment, d’être publié.

 Je vous parlais de la porte de l’imaginaire. La clef vous appartient.






Je me répète, mais les commentaires seraient fortement appréciés, même si  c'est pour me dire que vous ne trouvez pas ça bien, juste pour que je sache que quelqu'un lit tout ça. Merci.

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Commentaires
S
J'ai lu.<br /> Et j'aime :)
B
tu es très inspirée ;)
C
Bon<br /> <br /> Le but il est là non? Je sais pas, quand tu lis ca, tu te dis "Elle, elle veut etre salement publiée et elle s'est bien donnée à fond et s'est super bien soignée. Peut-être trop ?"...<br /> Nan mais sérieux, t'as owné tout la oO<br /> Même moi j'aurais pas fait mieux!<br /> *sort*
L
Toutes les trois> Merci infiniment, vous n'imaginez même pas à quel point ça me fait plaisir.
C
Comme d'habitude. :)<br /> Ca se passe de commentaires, c'est ce qu'il faut, et puis c'est évident (et tu le trouves, toi.)<br /> <3
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