Post créatif
Voici ce que j'ai écrit hier, pour l'examen.
A Paris, le 13 juin 2006
Monsieur,
J’ai
écrit récemment un ouvrage, un recueil de poèmes. Il se trouve que je cherche
un éditeur et que vous me semblez le plus indiqué étant donné votre haute
connaissance de la Poésie, classique ou moderne.
Je me permets donc,
Monsieur, de vous parler de mon ouvrage.
Je
sais, grâce à mes recherches, que vous êtes amateur de poésie, et que vous
connaissez Aloysius Bertrand. Il se trouve justement que pour ce recueil, je me
suis inspiré de ce dernier. Je me suis intéressé aux rêves, générateurs infinis
de création et d’imagination, perturbants phénomènes grâce auxquels de nombreux
hommes ont trouvé la sagesse. J’ai mis en lien ces prouesses incontrôlables
avec l’imaginaire, la possibilité immense du verbe « pouvoir », verbe
qui en trouble un autre : « croire ».
L’inconscient
endormi le jour s’éveille la nuit, et remet en cause nos croyances, si
parfaites, si belles, si simples. Il nous prend l’envie soudaine de les laisser
de côté, de laisser vagabonder notre esprit au pays de l’incroyable, l’irréel,
bien loin du matériel. C’est de ce pays là que naissent les plus belles
histoires, les « trop belles pour être vraies ». C’est dans l’imaginaire
que la vie prend tout son sens, sa vérité. Les difficultés apparaissent plus
claires, plus faciles à surmonter. Il n’est plus aucune peur qui soit en mesure
de nous atteindre, on touche les flammes, on les prend à pleines mains sans
jamais se brûler.
Les
rêves sont la clef de la stabilité : si une vie trop morne vous ennuie,
les rêves vous feront voir monts et merveilles, et vivre des aventures
palpitantes. Si au contraire une vie trop pleine vous fatigue, les rêves vous
feront flotter sur une mer d’huile, et planer plus haut que les nuages.
L’imaginaire
est une porte ouverte en permanence, n’attendant qu’à être franchie. Mon
ouvrage en est le seuil. Les gonds sont solides, et rappellent les anciens,
mais le bois est jeune et promet de belles années.
La
vie est une terre connue de tous, une rive familière banalisée car on en parle
trop. Les rêves sont une autre rive, que l’on atteint grâce au pont de l’imagination.
L’importance
de rêver n’est pas évidente aux yeux de tous, or tous rêvent, à un moment ou à
un autre. Même ceux qui ne veulent pas rêver rêvent de ne plus rêver !
Cet
ouvrage est la prise de conscience des rêves, purs produits de l’inconscient. Il
est les mots posés sur ce que nous imaginons tous quotidiennement sans y prêter
attention.
Ici,
aucune frustration possible, pas de réveil impromptu venant perturber les rêves.
Monsieur, connaissez-vous
plus pur plaisir que de rêver sans fin ?
[A partir de là je ne m’en rappelle plus bien, j’ai
rajouté ce petit bout en recopiant, donc c’est très approximatif]
Lire
des rêves est un double plaisir. Tout d’abord celui de lire, tout simplement,
puis celui de s’approprier les rêves des autres, de les accommoder pour qu’ils
nous ressemblent. Cet ouvrage peut offrir ces plaisirs là, à condition,
évidemment, d’être publié.
Je vous parlais de la porte de l’imaginaire. La clef vous
appartient.
Je me répète, mais les commentaires seraient fortement appréciés, même si c'est pour me dire que vous ne trouvez pas ça bien, juste pour que je sache que quelqu'un lit tout ça. Merci.