Un soir de janvier...
Alors me revoilà prise d'une envie frénétique de bloguer. J'ai supprimé l'article précédent, bien entendu, les habitudes ne se perdent pas comme ça.
J'ai envie de dire que je suis profondément déçue par des gens. Et que je me sens vraiment seule. Que j'ai encore pleuré aujourd'hui, putain. Et aussi que je suis pas foutue d'aligner deux mots pour parler de "moi" sans me mettre à pleurer de toute façon. Donc je parle des autres ou alors de conneries sans intéret, qui ne servent en réalité qu'à occuper ma langue (ou mes doigts, selon la situation) et mes pensées.
Sauf que ça va pas, en fait. Je me sens vraiment nulle. Lundi de bon matin on m'a rendu mon bac blanc de philo, que je pensais avoir réussi. Et j'ai pas eu la note que j'espérais. Mardi, en italien, lui aussi a rendu le bac blanc, mais lui, étant donné que c'est un cas pathologique irrécupérablement méchant, il m'a (ainsi que mes 6 autres camarades d'italien) descendue en flèche, refusant de croire que j'avais simplement mal compris le texte. Il croit dur comme fer que nous sommes complètement bilingue en à peine un an et demi de pratique, et que nous faisons exprès de mal écrire, que nous ne travaillons pas, et qu'il est par conséquent plus que nécessaire de nous traiter de "médiocres". Merci beaucoup.
Vous savez, c'est tellement le genre de choses qui me mettent le moral au plus bas, que je n'avais pas vraiment besoin de ce cours de solfège avec une prof à bout de nerfs à cause des mômes de 6 ans qui refusaient de lire sa partition au cours précédent.
Du coup, je suis à bout de nerf depuis le début de la semaine, je tiens un langage violent envers des gens qui sont mes amis alors qu'ils n'ont rien fait, par exemple. (Nadia, encore mille fois désolée)
Je suis démotivée, scolairement parlant. Demain j'ai un contrôle de lecture, et il me reste 100 pages à lire. Et je les lirai pas. Cay mal, soit. Mais c'est trop tard là.
J'ai très mal au dos aussi, je sais pas du tout pourquoi.
Mmmh. Cherchons des choses positives.
J'ai plusieurs samedis d'occupés pour les semaines à venir. J'ai téléchargé et quasiment fini de remplir mon dossier d'inscription au concours d'orthophoniste. Ah oui mais tiens, en parlant de ça. J'ai appelé le cabinet d'orthophoniste que ma doctoresse m'avait conseillée, et cette femme a refusé de me prendre pour faire le bilan. J'ai bien expliqué que je voulais simplement faire le point, pour être sûre de n'avoir aucun problème majeur le jour de l'oral, et elle a dit "non, je fais pas ça". Okay...
Ce sont les soldes depuis aujourd'hui. Ma mère m'ayant proposé de me payer des vêtements pour Noël, on attendait forcément que ça soit les soldes. Mais maintenant que c'est arrivé, j'ai plus envie. Faire les magasins pour des fringues ça me fait peur. Sincèrement. Je finis toujours par sortir du magasin les mains vides. Faut me booster le cul pour me forcer à prendre un vêtement, parce que même si je l'aime, si tant est que ma taille soit dans le rayon, je l'essaye, et je me trouve hideuse. Et là tu peux y aller, je suis une vraie bourrique en jour de boudage. Rien à faire. Je ressors, et ma mère est "obligée" de m'arracher la fringue des mains et d'aller payer. Je suis vraiment inssortable. Elle est adorable cependant. Elle me dit toujours la même chose. Comme ce soir par exemple. Elle tente de me "rassurer" avec ses yeux plein d'amour qui fixent les miens plein de larmes. Elle me parle de femmes "connues" et rondes qui s'assument. Et elle me dit que j'ai des atouts majeurs que les femmes minces pourraient m'envier. C'est mignon, mais je suis pas sûre qu'on puisse m'envier franchement. Exemple.
Je rentre dans un magasin, et je me sens étouffée d'avance en regardant les étroites hanches des vendeuses. Je commence à jeter un oeil dans un rayon de pantalon... Je trouve un modèle à mon gout. Je cherche ma taille... 36... 38...36...38...34...40... au mieux 42, mais après c'est le trou noir. Y a rien. Genre les tailles s'arrêtent au 42, c'est logique. Et c'est là que je tourne les talons et que je ressors. Et une "après-midi shopping" se transforme en 10 minutes de torture mentale puis d'un rapatriage à la maison.
Je parle toujours de ça, quand je vais pas bien. Je remarque ça. Bon, je l'avais déjà remarqué en vrai hein. Mais bon. C'est tellement lourd dans ma tête. Ca retombe toujours plus fort.
Il est minuit, je suis ici alors que je ne devrais pas, à me plaindre encore et toujours. Bon, je m'en vais plutôt.